Le 17 août 1982, de petites rondelles de plastique aux reflets arc-en-ciel s’apprêtaient à provoquer une véritable révolution technologique et commerciale: dans une usine près d’Hanovre (Allemagne), elles allaient devenir les premiers «Compact Disc», un nom encore inconnu du grand public mais promis à une très grande carrière musicale.
Vingt-cinq ans plus tard, le CD est devenu un produit courant. Mais après avoir pratiquement relégué vinyles, cassettes audio et même disquettes informatiques au rang d’objets de collection, il est maintenant concurrencé par la multiplication des lecteurs de fichiers MP3 d’une capacité nettement supérieure.
Et pourtant, la symphonie alpine de Richard Strauss gravée sur les tout premiers disques n’a rien perdu de sa qualité et pourrait être écoutée avec le même plaisir qu’à l’époque de sa sortie, affirme le fabricant néerlandais Philips, qui avait développé ce nouveau support en collaboration avec Sony.
Le projet de lancement d’un nouveau standard destiné au grand public était un défi technique impressionnant, se souvient Pieter Kramer, qui dirigeait le laboratoire de recherche optique de Philips dans les années 1970.
Quand les deux géants ont décidé de travailler ensemble en 1979, le projet prévoyait que les platines laser seraient équipées des puces électroniques les plus puissantes jamais commercialisées pour un produit grand public.