Le format CD a 25 ans

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Publié 21/08/2007 par Toby Sterling (The Associated Press)

Le 17 août 1982, de petites rondelles de plastique aux reflets arc-en-ciel s’apprêtaient à provoquer une véritable révolution technologique et commerciale: dans une usine près d’Hanovre (Allemagne), elles allaient devenir les premiers «Compact Disc», un nom encore inconnu du grand public mais promis à une très grande carrière musicale.

Vingt-cinq ans plus tard, le CD est devenu un produit courant. Mais après avoir pratiquement relégué vinyles, cassettes audio et même disquettes informatiques au rang d’objets de collection, il est maintenant concurrencé par la multiplication des lecteurs de fichiers MP3 d’une capacité nettement supérieure.

Et pourtant, la symphonie alpine de Richard Strauss gravée sur les tout premiers disques n’a rien perdu de sa qualité et pourrait être écoutée avec le même plaisir qu’à l’époque de sa sortie, affirme le fabricant néerlandais Philips, qui avait développé ce nouveau support en collaboration avec Sony.

Le projet de lancement d’un nouveau standard destiné au grand public était un défi technique impressionnant, se souvient Pieter Kramer, qui dirigeait le laboratoire de recherche optique de Philips dans les années 1970.

Quand les deux géants ont décidé de travailler ensemble en 1979, le projet prévoyait que les platines laser seraient équipées des puces électroniques les plus puissantes jamais commercialisées pour un produit grand public.

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En 1980, un «livre rouge» précise les caractéristiques techniques du nouveau disque et le partage des brevets entre les deux concurrents: à Philips la conception du CD et des lentilles qui permettent la lecture, tandis que Sony s’attachera au format utilisé pour numériser la musique.

Le CD a gardé la forme des disques vinyles: comme eux, il est rond et porte une spirale gravée qui contient la musique, numérisée sous forme de 0 et de 1. Sa grande innovation est d’avoir remplacé l’aiguille des anciennes platines par un rayon de lumière qui ne touche pas le CD et n’altère donc pas sa surface, quel que soit le nombre d’écoutes.

De nombreuses légendes circulent sur la taille choisie: certains prétendent que c’est celle d’un dessous de verre à bière aux Pays-Bas, tandis que d’autres affirment qu’un chef d’orchestre célèbre ou un dirigeant de Sony a obtenu que le nouveau disque puisse contenir un enregistrement aussi long que la 9e symphonie de Beethoven.

En fait, il aura fallu de «longues conversations» pour décider de la durée la plus pertinente, assure Pieter Kramer.

Philips et Sony ont annoncé fin août 1982 qu’ils étaient prêts à sortir leur nouveau produit et ont commencé les ventes à l’automne. La première platine fut vendue au Japon le 1er octobre, accompagnée de l’album 52nd Street de Billy Joel.

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Le succès fut immédiat. Dès 1986, les platines laser se vendaient mieux que les autres et en 1988 les ventes CD dépassaient celles des vinyles. «Le CD était un produit facile à vendre», explique Lucas Covers, qui dirige le département marketing grand public de Philips. «Il n’y avait pas que la qualité du son, les disques ressemblaient à des bijoux comparés aux 33 tours…»

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