Porter une ceinture fléchée n’est pas un acte anodin. Derrière cette parure très colorée se cache une histoire symbolique et identitaire vieille de deux siècles.
L’historienne métisse Lisette Mallet a décrypté les origines de cet art de tissage traditionnel à l’Alliance française mercredi soir, pour la Société d’Histoire de Toronto.
Symbole des Canadiens-Français et des Métis
À la fin du 18e siècle, la ceinture fléchée fait partie des vêtements d’hiver des Canadiens-Français, et notamment des coureurs des bois. Très colorée, elle servait à les maintenir au chaud et à protéger leur dos en soutenant des petites charges, comme leurs outils.
Cette parure est mentionnée dans les livres de la Compagnie du Nord-Ouest datant de 1798. C’est cette compagnie de commerce de fourrure qui a fait connaître la ceinture fléchée aux Autochtones, friands de ses couleurs, en l’échangeant contre des peaux de bêtes.
C’est ainsi que la ceinture est devenue progressivement un symbole identitaire des Autochtones, puis plus tard de la Nation métisse.