Le duo gascon La Forcelle au balfolk de vendredi à Toronto

«Les frontières ne sont plus géographiques mais sociales»

Le duo trad La Forcelle.
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Publié 11/10/2016 par Thomson Birara

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre La Cité et L’Express.
Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre La Cité et L’Express.

 Thomson Birara est étudiant en journalisme à Toronto au collège d’arts appliqués La Cité.


Sortons prendre un bain de culture gasconne. Au rythme du duo français accordéon/violon La Forcelle et des pas de danse traditionnelle, le collectif BalFolk Toronto nous invite à un bal masqué ce vendredi 14 octobre à 20h au Polish Combatants Hall (206 rue Beverly, au sud de College).

Un balfolk est une ancienne tradition d’Europe de l’Ouest qui effectue un retour dans les communautés depuis une trentaine d’années. C’est une fête nuptiale ou jeunes et moins jeunes se rencontrent pour danser et boire aux sons de violons, d’accordéon, de clarinettes, de vielle.

On dit qu’il n’y pas de partitions pour les musiciens. Il s’agit d’une communion entre les musiciens et les danseurs. Un «jam» ou plutôt un «bœuf» comme disent les adeptes.

L’esprit du bal est «un retour à des valeurs simples, de la musique en direct, de la danse, et l’on voit beaucoup de joie et de complicité sur les visages des danseurs», explique Camille Raibaud, le violoniste de La Forcelle, en entrevue à L’Express.

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Depuis 10 ans, Camille Raibaud et Lolita Delmonteil Ayral (accordéon diatonique)  parcourent l’Europe et font découvrir la musique traditionnelle de la Gascogne de bal en bal. «Les musiques et danses traditionnelles de Gascogne sont plus vivantes à l’extérieur de la Gascogne», dit-il. «D’une certaine façon, le bal se délocalise. Les frontières ne sont plus géographiques mais sociales.»

L’approche de La Forcelle ne vise pas la conservation des traditions gasconnes. Le but est de «réintroduire le bal et tout ce que cela comporte, en matière de communication humaine et de partage». C’est une façon de remettre le système en question, selon Camille Raibaud. «Ça paraît un peu fort, je sais, mais je ressens ça très fort.»

Si vous n’êtes pas familier avec la danse en chaîne où on se tient par les bras, ne vous inquiétez pas: le collectif Balfolk donne un cours de danse bretonne à 20h avant le concert. «C’est une bonne façon de faire découvrir notre culture», souligne Tangi Ropars, un des organisateurs.

Depuis maintenant 4 ans, le collectif tient des soirées tous les lundis pour apprendre les musiques et les danses traditionnelles d’Europe de l’Ouest. Ils organisent aussi des fêtes ou des bals masqués, où «les gens viennent et reviennent».

Et, détrompez-vous, ce ne sont pas que des soirées pour les rares Torontois nostalgiques de leur Bretagne natale. «Les gens viennent de toutes les communautés, ce ne sont pas que des francophones.»

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  • Thomson Birara

    Thomson Birara est étudiant en journalisme à Toronto au Collège La Cité. Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre La Cité et L’Express.

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