Le Dream in High Park a 25 ans

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Publié 03/07/2007 par Bruno de Faria-Lopes

Dream in High Park présente, du 26 juin au 2 septembre, A Midsummer Night’s Dream, une comédie de Shakespeare, la même que lors de la toute première présentation de la troupe il y a 25 ans. Trois acteurs bilingues francophones font partie cette année de la troupe.

A Midsummer Night’s Dream (Songe d’une nuit d’été) est écrite en 1595, publiée en 1600 et jouée pour la première fois en 1604. L’histoire est assez complexe. L’action se déroule en Grèce et réunit deux couple de jeunes amants: Lysandre, Hermia, Démétrius et Hélèna.

Des histoires d’amour entrecroisées, pimentées par des tours malicieux de fées qui s’amusent à jouer les entremetteuses, font de la pièce l’un des plus grand succès de Shakespeare.

Hermia veut se marier à Lysandre, mais son père, Egée, veut qu’elle se marie à Démétrius, dont est amoureuse Hélèna. Lysandre et Hermia s’enfuient dans la forêt, poursuivis par Démétrius, qui est lui-même poursuivi par Hélèna.

Pendant ce temps, Obéron, le roi des fées, ordonne à Puck de verser une potion magique sur les paupières de sa femme, Titania. Pendant la nuit, voire pendant toute la pièce, la confusion règne.

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Quatre cents ans plus tard, la pièce de Shakespeare a traversé l’Atlantique et a été adaptée à merveille aux traits de la nouvelle société occidentale par Ahdri Shina Mandiela. Cette année, la représentation est plutôt branchée et urbaine. Preuve que le génie de Shakespeare est intemporel.

La pièce se déroule dans le centre de Toronto, aux saveurs multiethniques influencées par le carnaval Caribana, que se soit du côté des costumes ou des rythmes.

La particularité des représentations de Dream in High Park réside dans ce caractère particulier de faire sortir le théâtre de son habitat conventionnel.

Offrir une activité alors réservée à une classe privilégiée, en amenant la scène à l’air libre sur laquelle la représentation est gratuite, c’était le pari des concepteurs d’il y a 25 ans.

En 1983, Guy Sprung, le directeur artistique de Toronto Free Theatre décide d’offrir un cadeau à la ville de Toronto, avec des représentations gratuites. Aujourd’hui, chacun donne ce qu’il peut (20$ par entrée sont les bienvenus) pour assister aux spectacles.

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En 25 ans, les dépenses ont augmenté, car au début les besoins en eau courante par exemple n’étaient pas satisfaits. Depuis, une scène et des chaises ont fait leur apparition pour les joies du public.

Le succès est au rendez-vous quotidiennement avec environ 1 000 personnes par nuit. Certains acteurs, présents au tout début, comme Paul Gross, sont devenus depuis des références nationales. D’autres ont des biographies bien remplies.

C’est le cas de Colin Heat, un acteur bilingue qui joue le rôle de Puck. De formation acrobate en plus de celle d’acteur, il est ravi de «pouvoir grimper et sauter de partout, avec une scène en acier. Le fait que l’on soit dans une forêt rajoute beaucoup à l’ambiance, il y a même des oiseaux qui chantent.»

À 44 ans, il est l’aîné de la troupe et joue pour Canadian Stage depuis 1997 dans The Overcoat. Autre francophone, le Montréalais Matthew Kabwe endosse le rôle de Bottom.

Sa renommée n’est plus à faire à Montréal et Toronto représente un nouveau défi. «Ce rôle est génial. Le personnage s’approprie tout l’espace sur la scène et il est imbu de lui-même», confie-t-il.

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En tout et pour tout depuis la création de l’événement, plus d’un million de spectateurs ont déjà assisté aux traditionnelles représentations estivales de la troupe.

Du mardi au dimanche à 20h00, jusqu’au 2 septembre à High Park. Pour plus d’infos appeler le 416-367-1652 ou bien canstage.com

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