Le jour même de la nomination de Richard Wagner comme juge en chef du Canada, le Comité permanent des langues officielles des Communes, dominé par des députés libéraux, a recommandé que le gouvernement légifère pour garantir le bilinguisme des juges à la Cour suprême.
Dans son rapport intitulé Pour que justice soit rendue dans les deux langues officielles, le Comité présidé par Denis Paradis rejette l’idée que le bilinguisme dépende de la bonne volonté du premier ministre. Il recommande de modifier dans ce sens la Loi sur les langues officielles qui exige déjà la compréhension de la langue officielle du justiciable chez les juges des autres tribunaux du pays.
Le gouvernement libéral a récemment voté contre un projet de loi en ce sens, présenté par le député néo-démocrate François Choquette, sous prétexte qu’un tel changement nécessite un amendement constitutionnel. Mais selon les témoins réunis par le Comité, un amendement législatif serait suffisant pour encadrer le bilinguisme des juges.
Le rapport de 60 pages contient dix recommandations, dont une croissance de «la capacité langagière des intervenants dans l’ensemble de l’appareil judiciaire» et du «soutien aux organismes communautaires œuvrant dans le domaine de la justice».