En 2015, les Libéraux de Justin Trudeau semblaient promis à un double mandat en tant que gouvernement «naturel» des Canadiens, éternels centristes modérés que nous sommes.
Les Conservateurs d’Andrew Scheer continueraient de faire leurs classes dans l’opposition. Les Néo-Démocrates et les Verts seraient condamnés à rester dans les marges.
Le fameux populisme
C’était sans compter sur l’accélération du changement du climat politique à la faveur du «populisme», ce mécontentement croissant envers les «élites» et leur faux progressisme post-moderne aux priorités bizarres.
Sauf qu’au Canada, on préfère en rire que casser la baraque, puisque très peu de gens souhaitent vraiment recriminaliser l’avortement, réduire drastiquement l’immigration, éliminer le bilinguisme. La majorité des Canadiens approuvent la décriminalisation du cannabis, le recyclage de nos déchets chez nous, la réconciliation avec les Premières Nations.
Les populismes/nationalismes américain et européen sont souvent des réponses à des questions qui ne se posent pas chez nous.