Souvent de très grande qualité, le cinéma soviétique est très expressif, parfois sombre mais toujours d’une grande force, audacieux, poétique, mystique ou empreint de nostalgie.
Qualifié de «thermomètre politique» à l’époque de la splendeur soviétique, alors qu’il était utilisé aussi comme une arme de propagande, le cinéma russe figure parmi les cinématographies européennes les plus prolifiques.
Des légendaires studios Mosfil, crées en 1920, aujourd’hui rénovés, sortent chaque année environ une soixantaine de films. Tandis que les comédies et films d’action génèrent une part de marché nationale – de 15% à 25% – le film d’auteur continue d’écumer les festivals, notamment depuis Le Retour, premier long-métrage d’Andreï Zviaguintsev, Lion d’or de la Mostra de Venise en 2003; meilleur film au festival de Palm Springs par la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique (2003); Bélier d’Or à Moscou (2003); et sacré Grand Prix du Festival de Mexico en 2004.
Ce film, et tant d’autres réalisés par une génération de cinéastes issus de la Perestroïka – Karen Chakhnazarov, Pavel Lounguine, Igor Minaev, Alekseï Guerman, Sergueï Bodrov, Aleksandr Sokourov – sont rarement distribués ou pas du tout, en Europe et en Amérique du Nord, de là l’importance des festivals de films russes, qui poussent à travers le monde depuis plus d’une vingtaine d’années, grâce à la diaspora, très impliquée dans le milieu des arts et de la culture.
Le TRFF
Le festival torontois du film russe (TRFF) en est un fier exemple.