Le chat serait l’animal le plus maléfique de la création

Lapuss’, Esti de chat, Éditions Kennes, Loverval (Belgique), 2020, 64 pages, 12,95 $.
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Publié 28/10/2020 par Paul-François Sylvestre

Je ne suis ni amateur de bandes dessinées ni amoureux des chats, mais un titre comme Esti de chat a piqué ma curiosité. Je dois ajouter que ma meilleure amie Nancy Vickers a déjà eu deux chats (Minuit et Baudelaire) et qu’elle a récemment adopté un chat presque sauvage. J’entends bien lui envoyer Esti de chat.

La maison d’édition belge Kennes annonce que l’auteur Stéphane Lapuss’ entend enfin nous révéler la vérité sur les chats. Lapuss’ (il signe sans prénom) a produit 7 tomes en Belgique sous le titre Putain de chat. Pour la version canadienne Putain devient Esti.

Attention, chat méchant

La bande dessinée de 64 pages narre les aventures de Moustique, le chat prêt à tout pour faire souffrir son pauvre maître. À titre d’exemple, lorsque le maître remarque qu’un fil a été tiré de son chandail, il demande à Moustique si c’est lui qui a détruit son chandail.

Le chat répond: «C’est sûr que c’est moi, il s’est pas déchiré tout seul!» Puis: «Oh, attends, je vais l’égaliser un peu.» Le chandail devient une pelote de laine et Moustique lance: «Tiens, tricote-toi un g-string asteure! Cave!»

Vous aimez les chats? Vous croyez qu’ils sont mignons? Plutôt espiègles et les yeux souvent remplis de malice quand ils vous réclament une caresse ou des croquettes. Ils ont peut-être l’air gentil, mais c’est en apparence seulement, car un funeste dessein les ronge au plus profond de leur âme et seul votre malheur les intéresse.

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Dédain et indifférence

À coup de crayon finement aiguisé, Lapuss’ nous met en garde en dévoilant ce qui se passe dans la tête de l’animal le plus maléfique de la création. Voici son mot d’introduction: «Merci à tous ces esti de chats qui ont croisé ma route depuis toujours de m’avoir gratifié de leur dédain et de leur indifférence, et à plusieurs occasions, de ce qui ressemblait à s’y méprendre à de l’amour.»

Après une kyrielle d’expériences énervantes, voire écœurantes, Moustique rencontre ses deux amis et les apostrophe de façon catégorique: «Je vous le dis, l’humanité c’est une maladie, pis on est le remède! Battons-nous jusqu’à la mort!» Mais l’un préfère rentrer car il a un nouvel arbre à chat, et l’autre décide plutôt d’aller goûter les délicieux nouveaux sachets de croquettes.

Moustique va-t-il finir par ronronner sur les genoux de son pauvre maître…?

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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