Le Centre Pompidou, à Paris, fête son trentième anniversaire. Inauguré le 31 janvier 1977, parfois décrié à ses débuts pour son architecture contestée qui lui valut notamment le surnom d’«usine à gaz», il est aujourd’hui le troisième monument le plus visité en France après la tour Eiffel et le musée du Louvre.
Le Centre national d’art et de culture, qui doit son nom à la volonté de l’ancien président de la République Georges Pompidou (1969 à 1974) de créer une institution vouée à la création moderne et contemporaine, a accueilli 180 millions de visiteurs depuis sa création dans le 4e arrondissement à Paris, et cinq millions l’an dernier, que ce soit pour le Forum, les expositions ou la bibliothèque.
À 30 ans, le Centre Pompidou veut préparer l’avenir, et annonce qu’il se concentrera à partir de cette année sur cinq priorités: «l’enrichissement et le déploiement de la collection, l’élargissement de la scène artistique internationale, un soutien renforcé à la scène française, la recherche et les enjeux technologiques, l’ouverture au jeune public».
Depuis 1977, et son inauguration par le président Valéry Giscard d’Estaing, le musée a acquis plus de 59 000 oeuvres provenant de 5000 artistes. Actuellement, il accueille la première collection d’art moderne et contemporain d’Europe. À l’échelle mondiale, cette collection ne serait devancée que par le Musée d’art moderne de New York (MoMA).
Le Centre Pompidou fait aussi des «petits», puisque 2008 sera marqué par l’ouverture du «Centre Pompidou-Metz», qui jouera la carte européenne, grâce à son implantation aux frontières de l’Allemagne et du Bénélux. Dans les premiers temps, il proposera des expositions temporaires avec des oeuvres empruntées à la collection parisienne.