À mesure que croît la densité d’occupation du campus de l’Université de Toronto, il devient toujours plus important de soigner la relation entre les pavillons, afin, non seulement de garantir l’harmonie des masses architecturales, mais aussi de façonner les espaces que celles-ci circonscrivent.
C’est l’occasion de former des réseaux d’espaces intimes et pittoresques qu’animeront les centaines d’étudiants qui les parcourent, semblables à ces lacis de passages qui s’insèrent entre les collèges d’Oxford et de Cambridge.
La récente résidence Morrison, jointe à la résidence Sir Daniel-Wilson, est bien parvenue à ce résultat. Le centre Terrence-Donnelly pour la recherche sur les cellules et les biomolécules s’inscrit dans cette même tendance.
Cet édifice, dessiné par Behnisch, Behnisch & Partner de Stuttgart, en collaboration avec la firme torontoise architectsAlliance, se dresse au cœur d’un groupe de pavillons divers occupant le coin sud-est du campus. Il s’impose comme le clocher autour duquel se serrent les maisons d’un village.
Dominant du haut de ses 14 étages ces pavillons de hauteur moyenne, cette construction entièrement en verre se distingue de ses voisins aux murs de brique ou de béton. Il est dommage que, juste à côté, la tour en voie d’achèvement du pavillon de la pharmacie vienne se dresser en concurrent du centre Donnelly.
Un édifice de hauteur modérée à cet endroit aurait paru mieux intégré et il aurait pu former un pendant plus harmonisé avec l’immeuble en quadrant qui encadre l’entrée de Queen’s Park à l’est.