D’ordinaire, quand on pense à des pollinisateurs, on nomme des oiseaux ou des insectes. Voilà que l’on vient d’identifier un carnivore qui raffole du nectar d’une fleur.
Si tous les goûts sont dans la nature, celui-là n’est pas fréquent, parce que la plupart des fleurs sont trop fragiles pour la plupart des carnivores à qui il prendrait l’envie d’en aspirer le nectar. Il faut pour cela une longue langue ou un museau spécialisé.
Museau baladeur
Mais ça n’a pas empêché le loup éthiopien (Canis simensis) de s’habituer à laper les fleurs locales rouges de la famille des Kniphofias (ou «tisons de Satan»).
Le pollen de cette Kniphofia foliosa qui se colle alors à son museau a de bonnes chances d’être transféré aux fleurs voisines. Le loup peut en effet en déguster jusqu’à 30 dans une seule visite, selon des observations rapportées le 19 novembre dans la revue Ecology.