Ses revenus (taxes et impôts) s’élèveraient à 304,7 milliards $, ce qui nous donnerait cette année un déficit de 28,5 milliards $.
On se souvient qu’en campagne électorale, en 2015, pour damer le pion au NPD qui promettait un budget équilibré et aux Conservateurs qui venaient d’en déposer un, les Libéraux envisageaient des déficits «modestes» de 10 milliards $ pour stimuler l’économie au cours des trois premières années de leur mandat, avec un retour à l’équilibre à temps pour les prochaines élections.
Les Libéraux disent désormais cibler le pourcentage du PIB représenté par la dette fédérale: 31,6% cette année, qui passerait à 30% en 2022 et qui pourrait continuer de diminuer (lentement), même en empilant les déficits et en gonflant la dette ad vitam æternam.
Tout dépend toujours de la croissance économique canadienne: au-dessus ou en-dessous de 2%.
Détail fascinant: le gouvernement calcule que ses dépenses de programmes, qui représentent 14,5% du PIB cette année, ne représenteront plus que 13,8% dans cinq ans. Ces mêmes Libéraux qui se sont positionnés à «gauche» sur l’échiquier politique nous offrent donc un budget prévoyant une réduction de la taille de l’État dans l’économie canadienne.