Les cabinets du premier ministre et de la ministre du Patrimoine ont réitéré en fin de semaine la priorité qu’ils accordent à la minorité francophone et qu’ils sont «sur la même longueur d’onde» que la Fédération de communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada.
Mais toujours pas d’ouverture à un face à face entre Justin Trudeau et les dirigeants de la FCFA, une demande pressante du président Jean Johnson.
La réponse fédérale fait suite à l’ultimatum lancé par l’organisme national le 29 janvier dans la salle de presse du Parlement. «Les paroles ne suffisent plus», avait déclaré le président Johnson, «nous avons assez attendu. Nous donnons au gouvernement deux mois pour poser des gestes significatifs dans le dossier des langues officielles.»
L’organisme n’a pas fourni d’indication sur les conséquences auxquelles serait exposé le gouvernement s’il ne répondait pas adéquatement à l’ultimatum.
1,7 milliard $ sur 5 ans
L’enjeu: le niveau de financement pour les cinq prochaines années du prochain plan fédéral pour les langues officielles, qui sera annoncé en mars. La FCFA et ses 18 membres ont pressé l’administration Trudeau à débloquer 575 millions $ supplémentaires dans le plan d’action 2018-2023, pour un total de près de 1,7 milliard $.