Depuis trois ans, les Éditions David (Ottawa) invitent les adultes de l’Ontario français à se raconter dans de courts récits. Pour l’édition 2016, le thème était «Un amour inoubliable». Une centaine de textes ont été soumis et quarante ont été retenus pour publication, dont onze du Centre-Sud.
Les membres du jury ont tenu compte de l’originalité de l’histoire racontée, de la qualité de la langue et de la sensibilité du récit. Selon l’éditeur Marc Haentjens, on y trouve «diverses tonalités: drôles, tristes, passionnées, nostalgiques…». Les textes sont regroupés selon les sous-thèmes suivants: Amour romantique, Amour indéfectible, Amour artistique, Amour brisé, Amour singulier et Amour disparu.
Eugénie Ducatel, de Cambridge, signe le premier récit. Elle raconte son premier amour à 13 ans. L’élu de son cœur a 15 ans et elle écrit: «Je sais déjà que Frédéric est unique au monde pour moi. On ne se touche pas, mais je me sens complice. Pendant ces brefs moments, il n’y a que nous.»
Dans «Ma petite Canadienne», Cédrick Jeanpierre souligne «l’accent mi-anglais, mi-franco-ontarien» de sa petite amie à Thunder Bay. Quant à Sylvie Léonard, de Hawkesbury, elle devient poète en écrivant «Je ne sais où va mon chemin / Mais je marche mieux quand ma main / Serre la tienne. » Elle est la seule à conclure en utilisant le libellé du thème: «Il est tout simplement impossible d’oublier un tel amour.»
Daniel Groleau Landry (Ottawa) est un poète qui a déjà quelques recueils à son actif. Dans le récit intitulé «Ces moments inoubliables», il décrit une relation homosexuelle couronnée de «ces cheminements intimes qui définissent les frontières du réel».