L’allée des graffitis, le coeur urbain qui fait battre Toronto

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Publié 11/05/2018 par Lina Fourneau

Est si l’art urbain possédait une galerie d’art au même titre qu’un musée qui expose des oeuvres? Loin de l’image négative du vandalisme, l’allée des graffitis de Toronto a su prouver la richesse d’un art coloré et riche de diversité.

Aussi connue sous le nom de Rush Lane (au sud de Queen, entre Spadina et Bathurst), la ruelle ne se visite pas. Non, elle se découvre, elle s’imagine et est sujet à l’émerveillant.

L'allée des graffitis
Sûrement le mur le plus représenté sur les réseaux sociaux

Ce sont véritablement les couleurs qui attirent la curiosité des passants. En plein centre du Fashion District, chacun est libre d’y accéder à toute heure, et bien sûr gratuitement.

Au coin d’une rue: des touristes venus alimenter leurs photos pour les réseaux sociaux. De l’autre côté: un professionnel venu tester son objectif sur un bout de tag. Et au bout: des graffeurs justement.

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L'allée des graffitis
Chacun y vient se faire photographier


Par un après-midi ensoleillé, ces trois tagueurs ont sorti le matériel pour peindre du bout de leurs aérosols. Désormais, il semble que chaque centimètre est compté, car, depuis des années, l’allée s’est fait un nom pour les artistes de rue.

L'allée des graffitis
Le métier en pleine action

Des productions surprenantes

C’est une véritable niche de créativité où chacun vient exposer son message. Alors parfois, des événements surprenants ont lieu au milieu de cette rue. Comme en septembre 2003, lorsque l’artiste Corwyn Lund installe une balançoire au milieu de la ruelle étroite.

Accrochée entre deux édifices, celle-ci avait à l’époque éveillé la curiosité des passants. Au point même que l’installation avait été décrochée, puis remise en place. Aujourd’hui, cette balançoire inédite n’existe plus, mais reste dans les mémoires.

L’allée est aussi devenue un terrain de jeux pour le festival Style in Progress qui vient s’établir ici chaque été. Le plus grand événement de graffiti et de hip-hop réunit une centaine d’artistes pour peindre toute la journée et interagir avec le public.

L'allée des graffitis
Le festival Style in Progress a laissé sa trace

StART, une initiative de la ville

Les murs de tag sont nombreux dans Toronto, mais aucun coin ne connaît une telle concentration de graffitis que la Rush Lane. Et comme Rome, l’allée des graffitis ne s’est pas faite en un jour.

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Ces dernières années, la ville de Toronto s’est imposée comme un acteur du changement urbain. En 2012, elle crée l’organisation Street Art Toronto, pour développer, enrichir et préserver les créations des artistes tagueurs.

Ce programme innovant fait partie du plan de gestion de la ville  pour les graffitis. En permettant d’offrir une plateforme artistique aux graffeurs, Toronto espère ainsi réduire le vandalisme et favoriser plus de sécurité.

Ces programmes permettent aussi une réduction des coûts, car la ville en finirait avec la chasse aux tags illégaux.

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