Le déclin rapide de la qualité du sperme des chiens proviendrait de leur alimentation. Cela expliquerait-il aussi la même tendance chez les humains?
«Le chien pourrait être une sentinelle pour les humains — il partage le même environnement, présente la même gamme de maladies, souvent avec la même fréquence, et réagit de manière similaire aux thérapies», affirme Richard Lea, maître de conférence en biologie reproductive à l’école vétérinaire de l’université de Nottingham.
L’étude que son équipe vient de publier dans la revue Scientific Reports montre une baisse continuelle de la mobilité des spermatozoïdes canins depuis 26 ans. Et plus la qualité de la semence d’un mâle baisse, plus sa descendance présente un risque de cryptorchidie, c’est-à-dire l’absence de l’un ou des deux testicules dans le scrotum.
Ayant rapidement mis de côté le facteur génétique en raison de la durée trop courte des prélèvements, les chercheurs ont trouvé dans le sperme des chiens des niveaux de contaminants environnementaux susceptibles de perturber la fonction reproductive, tels que des phtalates et des polychlorobiphényles (BPC).