Le bilan de la dernière année sur le plan des droits de la personne, dressé par le groupe franco-torontois d’Amnistie internationale, est marqué par une xénophobie de plus en plus normalisée par les dirigeants politiques.
D’après Meryll David-Ismayil, présidente du «groupe 50», «les discours de haine et de peur pour tenter de diviser les opinions» ont été omniprésents dans l’actualité internationale. Une année mal commencée sur ce sujet, avec l’interdiction de l’immigration en provenance d’une demi-douzaine de pays musulmans qu’a tenté d’imposer le président Donald Trump… et qui «malheureusement n’a pas été un cas isolé».
Crimes de guerre
Hongrie, Autriche, Pologne.. «Les slogans xénophobes se sont multipliés», regrette Meryll. «Une contagion de la haine» s’est même appliquée aux migrants les plus nécessiteux, comme les Rohyngas (musulmans) au Myanmar (à majorité bouddhiste). Ces derniers ont souvent été pointés par les dirigeants comme «un problème dont il faut se débarrasser».
Un bilan marqué aussi par un grand nombre de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. De nombreux pays comme «l’Irak, le Soudan du Sud, la Syrie ou encore le Yémen» sont en situation de détresse.
Amnistie internationale déplore à ce sujet «le cruel manque de volonté des États et de la communauté internationale de jouer leur rôle en matière de protection des droits humains». Et d’épingler les «Abdel Fattah al Sissi, Rodrigo Duterte, Nicolás Maduro, Vlaldimir Poutine, Xi Jinping, Donald Trump» pour ces défaillances.