Arthur Lipsett est canadien, il est considéré comme le premier cinéaste post-moderne. D’une enfance malheureuse, il fonce vers la gloire puis l’auto-destruction, comme cela arrive souvent aux artistes. Parti de la question si tout était permis, ou non à l’artiste, Théodore Ushev a réalisé, pour l’Office national du film, un court-métrage d’animation sur la vie de Lipsett, Les journaux d’Arthur Lipsett, issu de son interprétation très personnelle de cahiers n’ayant pas existé!
Le projet est né sous la plume du scénariste Chris Robinson, directeur artistique du Ottawa International Animation Festival. Il propose le projet à Théodore Ushev, artiste graphique, designer en animation qui valide le projet.
Tout s’est passé il y a près de trois ans, le temps pour les deux compères d’effectuer leur recherche sur l’homme Arthur Lipsett, ou le mystère Arthur Lipsett devrait-on dire. «On a cherché les films, les articles de journaux, de magazines, on a même trouvé un cahier qu’il a écrit avant son film Very Nice Very Nice, son plus grand succès.
Technicien hors pair, génial innovateur, Lipsett était capable de produire ses films à partir des ratés des autres. «Il récupérait des scripts et des images et en déconstruisant les histoires, les mots, il arrivait à faire son film», explique Théodore Ushev, qui habite à Montréal depuis 1999.
«J’ai voulu faire un film touchant, expressionniste, avec des dessins qui font entrer dans la tête de Lipsett. On est dans la tête du miroir de la société. C’est un film dans lequel le spectateur vit la vie d’une personne qui sombre dans la folie», révèle le graphiste.