Les plants sont plus résistants que les humains. Il s’agit d’une leçon que le Dr Mike Dixon a apprise dans son laboratoire, où il cultive des plants dans des conditions assez « étranges ». Un jour, les astronautes appliqueront ses recherches pour cultiver des cultures vivrières dans l’espace. Toutefois, aujourd’hui, ses découvertes sont avantageuses pour la Terre.
Le Dr Dixon est l’administrateur de l’établissement de recherches sur les systèmes d’environnement contrôlé (Controlled Environment Systems Research Facility) de l’Université de Guelph.
Ce laboratoire est reconnu comme l’un des plus modernes du genre au monde. Il est pourvu d’équipements tels que des chambres hypobares qui permettent aux chercheurs d’expérimenter dans des conditions de croissance inhabituelles, comme une pression atmosphérique réduite.
« Il y a quinze ans, dans notre laboratoire, nous nous sommes demandés jusqu’à quel point nous pourrions réduire la pression atmosphérique, et toujours profiter de plants qui produisent toutes les fonctions dont les humains ont besoin pour survivre », explique le Dr Dixon. «Maintenant, nous simulons d’autres scénarios tels que: qu’arriverait-il si nous avions une serre sur la Lune et qu’elle est perforée? Et, qu’arriverait-il s’il nous fallait plusieurs heures pour colmater les trous?»
Dans le laboratoire du Dr Dixon, les chercheurs ont découvert que les plants pouvaient se développer à environ un dixième de la pression atmosphérique et à un tiers du niveau d’oxygène de la Terre.