La victoire de Pierre Poilievre à la tête du Parti conservateur n’est pas dans la poche malgré les apparences. Même s’il est le candidat qui a recueilli le plus de fonds, la concentration de ses partisans dans l’Ouest du pays pourrait lui jouer des tours lors du scrutin le 10 septembre.
«D’une certaine façon, Pierre Poilievre semble avoir pris une avance qui parait très difficilement surmontable par Jean Charest», selon Frédéric Boily, professeur en science politique au Campus Saint-Jean en Alberta.
En plus du soutien financier que détient Pierre Poilievre, le politologue est d’avis que son type de campagne, axée sur les réseaux sociaux, la baisse de popularité de Justin Trudeau et les traces de la pandémie ne lui nuiront certainement pas.
«Le message de liberté est simpliste parce que son programme n’est pas très détaillé. Il martèle continuellement la question de l’économie, Il ne trébuche pas sur les questions de conservatisme social comme les autres. Quand on met tout ça ensemble, ça semble très difficile pour les autres candidats de le dépasser», précise Frédéric Boily.
Une course dangereuse
Jean Charest et Pierre Poilievre ne représentent pas une continuité du leadeurship d’Erin O’Toole. Ce qui fait dire à Frédéric Boily que la rupture au sein du Parti conservateur (PCC) menace sa stabilité.