Il y a environ 3,5 milliards d’années, notre planète s’est distinguée des autres par son hospitalité. Alors que Vénus les brûlait et que Jupiter les écrasait, la Terre a permis aux germes de la vie, déposés par les météorites dans ses océans, de s’organiser en cellules, d’abord végétales, puis, beaucoup plus tard, animales.
La vie – la nôtre, la vie humaine, comme celle des animaux, des plantes, des bactéries – vient donc de l’espace, c’est-à-dire de la matière cosmique et des étoiles, formées elles-mêmes il y a environ 11 milliards d’années, soit quelque 2 milliards d’années après le Big Bang qui est à l’origine de notre univers.
Cette fertilité de la Terre, on le sait, est unique dans notre système solaire et probablement aussi rare – quoique possible – dans les millions d’autres systèmes solaires de notre galaxie.
Christine Dumitriu van Saanen relate l’histoire du développement de ces premières cellules vivantes sur la Terre dans son dernier livre, Hommage aux origines de la vie, publié aux éditions Vermillon (basées à Ottawa). Cet «essai scientifique», qui est davantage un résumé des meilleures théories de l’évolution à travers une présentation chronologique de l’entrée en scène des principaux acteurs – eucaryotes, dacu et autres microbes – est suivi de quelques pages de «réflexions poétiques» sur le même thème intitulées Hémoglobine et chlorophylle.
Foisonnant de données très précises que le lecteur ne retiendra pas – diamètre de chaque planète, liste de protéines, images de sections de cellule – l’ouvrage sert donc aussi de référence, à garder à portée de la main en cas de discussions sur ces sujets durant votre prochain party de Noël.