Matt Hallat attend le moment où il pourra prouver que, malgré son amputation au genou à la jambe droite, il est un skieur comme les autres.
Et c’est aux Jeux paralympiques, qui se tiendront dans la foulée des JO, à Vancouver du 12 au 21 mars prochains, qu’il promet de le faire. C’est aussi le moment où seront testées — en conditions réelles — les toutes dernières prothèses sportives à la fine pointe de la technologie.
Et on ne risque pas de les manquer… «La mode est actuellement de tout montrer. S’équiper ainsi coûte très cher et les sportifs sont fiers de leur prothèse», précise Jacinte Bleau, présidente du laboratoire québécois d’orthèses et prothèses Médicus.
Les deux plus grosses compagnies, la scandinave Össur et l’allemande Otto Bock, se disputent d’ailleurs le marché avec des produits étonnants, comme le Flex-Foot Cheetah (Össur). Avec ses deux tiges de fibre de carbone fixées à un talon amortisseur, ce pied pousse les sportifs amputés du fémur et du tibia à recourir.
Une technologie qui s’inspire du Space Foot mis au point au Québec, par un chercheur de l’Université de Montréal. «Pour courir, cela prend un équipement qui permet d’absorber les chocs. Sans cela, l’impact du pied sur le sol, sans genoux, vient résonner dans la hanche», explique la présidente de Médicus.
Copier le corps
Palme en polypropylène pour la main manquante, clip pour tenir le guidon de vélo à la fin du bras, pieds de fibre de carbone, etc. Sous des dehors très technologiques, la prothèse vient prolonger le corps pour qu’il reprenne la pratique sportive.