Voilà. Nous y sommes. L’été est arrivé, les jours ont commencé à raccourcir. Nous venons d’entrer de plain-pied dans la saison estivale. Outre l’arrivée du solstice d’été, on s’entend généralement pour dire que c’est la Saint-Jean-Baptiste, fête nationale des Québécois et des Canadiens francophones, ainsi que la Fête du Canada qui marquent le début de la saison des vacances.
J’ai déjà abordé le sujet des fêtes nationales dans ces pages. Mais cette fois, je me suis intéressé aux drapeaux qu’on fait flotter avec fierté et patriotisme lors des festivités, aussi bien pour la Fête nationale du Québec que pour la Fête du Canada. On les appelle «fleurdelisé» et «unifolié». Et j’ai pensé qu’il serait utile de fouiller un peu l’étymologie de ces noms, devenus courants pour décrire nos drapeaux.
Le mot «unifolié» était d’abord un adjectif, qu’on a substantivé pour décrire le drapeau canadien, formé de deux bandes rouges verticales et d’un carré blanc central orné d’une feuille d’érable rouge au centre. Les adeptes de vexillologie – la science ou l’étude des drapeaux – me pardonneront de ne pas employer le vocabulaire complexe pour décrire les drapeaux et leur composition… Cela pourrait faire l’objet d’une chronique entière!
«Unifolié» signifie littéralement «qui n’est formé que d’une seule feuille». On comprend évidemment que cette définition s’applique d’abord au lexique végétal. Une plante peut être unifoliée. Certains ouvrages nous apprennent que l’adjectif «unifolié» peut être synonyme de «monophylle», beaucoup moins courant cependant. Par extension, on dit que le drapeau canadien est «unifolié» parce que lui aussi ne compte qu’une seule feuille. Aussi simple que cela.
Le «fleurdelisé» est également un nom qui tire son origine d’un adjectif. Le Dictionnaire historique de la langue française, de Robert, nous dit que cet adjectif date du début du seizième siècle. Il serait apparu en français en 1502 plus exactement. De nos jours, on peut l’écrire aussi bien «fleurdelisé» que «fleurdelysé», puisque les deux graphies (lis et lys) sont acceptées pour décrire la fleur en question. D’ailleurs, au douzième siècle, on écrivait «fleur de lys» avec un «y» exclusivement.