La Saint-Jean en musique, de 1834 à aujourd’hui

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Les artistes du spectacle Tout pour la musique qui sera présenté le 24 juin sur Unis TV. Photos: courtoisie
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Publié 21/06/2023 par Fondation dialogue

La fête de la Saint-Jean-Baptiste est depuis longtemps un moment de célébration de l’identité culturelle canadienne-française. Depuis près de 200 ans, les francophones du Canada chantent leur culture le 24 juin.

Cette tradition se poursuit encore en 2023. Le 24 juin, une douzaine d’artistes d’un peu partout au pays célébreront leur francophonie en musique dans le cadre de la 5e édition du spectacle Tout pour la musique.

Lancée comme fête païenne au XVIIe siècle pour célébrer le solstice d’été et récupérée par l’Église catholique au XIXe siècle, la Saint-Jean-Baptiste est aujourd’hui une grande célébration de l’identité francophone au Canada.

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Le visuel de Tout pour la musique.

Tout pour la musique sur vos écrans le 24 juin

Cette année encore, la Fondation dialogue présente le grand spectacle télévisé Tout pour la musique avec douze artistes de partout au pays.

  • Alpha Yaya Diallo (Colombie-Britannique).
  • Annette Campagne (Saskatchewan).
  • Shawn Jobin (Saskatchewan).
  • Étienne Fletcher (Saskatchewan).
  • Kelly Bado (Manitoba).
  • Burnstick (Manitoba).
  • Céleste Lévis et Marc-Antoine Joly (Ontario).
  • Mimi O’Bonsawin (Ontario).
  • Pierre Guitard (Nouveau-Brunswick).
  • 2Frères (Québec).
  • Guylaine Tanguay (Québec).
  • Salomé Leclerc (Québec).

Le spectacle est enregistré devant public le 22 juin à la salle The Exchange à Regina et diffusé sur Unis TV le 24 juin à 22 heures.

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Alpha Yaya Diallo (Colombie-Britannique), Burnstick, Kelly Bado (Manitoba).
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Annette Campagne, Étienne Fletcher, Shawn Jobin (Saskatchewan).
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Mimi O’Bonsawin, Céleste Lévis et Marc-Antoine Joly (Ontario), Pierre Guitard (Nouveau-Brunswick).
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Guylaine Tanguay, 2Frères, Salomé Leclerc (Québec).

Les prestations en chanson et en musique ont été très tôt au centre des célébrations de la fête nationale des Canadiens français. En fait, elles en font partie depuis 1834, année qui marque la célébration de la toute première Saint-Jean-Baptiste.

Lors d’un banquet patriotique organisé par le journaliste et homme politique Ludger Duvernay à Montréal, Georges-Étienne Cartier, l’un des futurs Pères de la Confédération, a interprété pour la toute première fois le chant Ô Canada! mon pays! mes amours! dont il avait écrit les paroles sur l’air de la chanson française Je suis Français, mon pays avant tout.

Le répertoire musical patriotique de l’époque comprenait aussi la chanson Vive la Canadienne, qui a fait office d’hymne des Canadiens français pendant une quarantaine d’années.

Le 24 juin 1880, lors d’un grand banquet auquel assistaient 500 convives à Québec, trois groupes de musiciens interprètent le Ô Canada pour la toute première fois.

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Le chant, dont la musique a été composée par le «musicien national du Canada» Calixa Lavallée et dont les paroles ont été écrites par le juge Adolphe-Basile Routhier, est interprété à nouveau le lendemain devant une galerie de 6000 personnes.

Cependant, il a fallu attendre le 15 mars 1967 pour qu’un comité mixte du Sénat et de la Chambre des communes approuve officiellement le Ô Canada comme hymne officiel, en français et en anglais.

Malgré cette reconnaissance, ce n’est que le 1er juillet 1980, soit 100 ans et 7 jours après la première interprétation, que la Loi sur l’hymne national est adoptée.

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Partition de l’hymne national Ô Canada. Photo: Wikimedia Commons, domaine public

Manifestations identitaires

Même si au début du XIXe siècle la Saint-Jean-Baptiste était une célébration entre des représentants d’une classe supérieure à Montréal, elle est devenue rapidement une manifestation de l’identité canadienne-française dans plusieurs régions du Bas-Canada, puis du Haut-Canada, avant se répandre aux quatre coins du Dominion du Canada après 1867.

À l’instar des Irlandais à la Saint-Patrick, des Écossais à la Saint-André et des Anglais à la Saint-Georges, les Canadiens (comprendre ici les francophones) ont organisé leur tout premier défilé de la Saint-Jean-Baptiste, en 1843. Ils voulaient ainsi affirmer la présence canadienne-française à Montréal.

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L’organisation de défilés a rapidement pris de l’ampleur dans les villes et villages où se trouvaient des francophones. La force du rassemblement des Canadiens français pendant les défilés envoyait un message d’unité et de fierté aux autres communautés.

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Ludger Duvernay, fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste. Photo: Wikimedia Commons

Le petit saint Jean-Baptiste

Qui dit défilé de la Saint-Jean dit petit saint Jean-Baptiste aux cheveux blonds et bouclés accompagné d’un mouton.

C’est en fait en 1866 que la première incarnation du saint patron des Canadiens français a fait son apparition dans un défilé de la Saint-Jean. La tradition a perduré pendant une centaine d’années jusqu’à ce que la fête revête un caractère plus politique, notamment au Québec, après la Révolution tranquille.

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Représentation du petit saint Jean-Baptiste. Photo: William Notman, Wikimedia Commons

De nos jours, les défilés de la Saint-Jean-Baptiste sont moins répandus dans les collectivités francophones. Au Canada, la fête des Canadiens français est soulignée notamment lors de journées familiales où se côtoient arts visuels, musique, théâtre, grands repas et autres divertissements.

Des rassemblements communautaires auront lieu aussi cette année pour inviter les gens à non seulement célébrer la fête des Canadiens français, mais aussi à visionner ensemble le spectacle Tout pour la musique.

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Quinze organismes dans sept provinces accueillent les francophones, les francophiles et les francocurieux à visionner le spectacle et à célébrer leur francophonie.

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