Pour son premier long métrage intitulé 13 (Tzameti), le cinéaste géorgien nous entraîne dans un univers macabre et angoissant où des hommes s’amusent à parier des millions sur la vie de leurs semblables.
Ce thriller français raconte l’histoire de Sébastien, un jeune immigré de 22 ans issu d’une famille géorgienne modeste installée dans un petit village de Normandie. Pour gagner un peu d’argent et faire vivre sa famille, il répare le toit d’une maison.
Jusqu’au jour où le propriétaire décède d’une overdose après avoir reçu une lettre mystérieuse supposée le rendre riche. Sébastien n’a rien à perdre, sans savoir de quoi il s’agit, il décide de prendre cette lettre et de se faire passer pour son employeur. Il est loin de s’imaginer que cette usurpation d’identité va l’amener au milieu d’un jeu de roulette russe organisée par de riches hommes dans un huit clos clandestin.
Après un début difficile où le spectateur peine à rentrer dans une histoire un peu confuse, le réalisateur réussit finalement à nous accrocher. Le long voyage du jeune protagoniste vers l’inconnu, métaphore d’une descente aux enfers, nous laisse dans un suspens insoutenable.
Les gros plans répétés réussissent parfaitement à nous faire ressentir les émotions des personnages. Lorsque Sébastien se tient debout dans le cercle de la roulette russe, un pistolet qu’il braque sur l’homme devant lui et un autre pointé sur sa tête par celui qui est derrière lui, notre taux d’adrénaline est aussi élevé que si nous étions à sa place.