Le remplacement de notre système électoral actuel par un système de représentation proportionnelle favoriserait des gouvernements de coalition généralement plus dépensiers.
On s’en doutait, mais quatre analystes de l’Institut Fraser, à Vancouver, l’ont confirmé dans l’étude Electoral Rules and Fiscal Policy Outcomes, diffusée ce jeudi 28 juillet. «Changer la façon dont on élit nos politiciens va changer plus que seulement la façon dont on élit nos politiciens», soulignent-ils.
Le Parti vert et le NPD ont toujours prôné le remplacement de l’actuelle élection, dans chaque circonscription, du candidat qui obtient une pluralité de suffrages («first past the post»), par une proportionnelle qui accorderait aux partis politiques le même pourcentage de sièges au Parlement que celui du vote qu’ils ont obtenu à l’échelle nationale.
Le premier ministre libéral Justin Trudeau a promis que l’élection du 19 octobre 2015 serait la dernière menée selon les règles traditionnelles, d’inspiration britannique. Il a chargé la ministre des Institutions démocratiques, Maryam Monsef, de concrétiser cette promesse.
Cette démarche avance toutefois très lentement en comité parlementaire, dont la composition elle-même a fait l’objet de vifs débats, au point où on commence à douter qu’Élections Canada serait en mesure de gérer un nouveau système dès le prochain scrutin en 2020.