La mise en vigueur de la Loi de 2018 sur l’amélioration des administrations locales, en plein milieu d’une élection municipale, interfère d’une manière substantielle avec le droit à la liberté d’expression des candidats à l’élection du 22 octobre prochain. Ce droit est protégé par l’alinéa 2(b) de la Charte canadienne des droits et libertés.
La réduction du nombre de quartiers municipaux de 47 à 25, à Toronto, et l’augmentation du nombre de résidents, de 61,000 à 111,000 en moyenne, dans ces nouveaux quartiers, interfère également d’une façon substantielle avec le droit constitutionnel des électeurs à la liberté d’expression.
Ces deux violations ne peuvent pas être justifiées dans le cadre d’une société libre et démocratique.
509 candidats pour 47 ou 25 sièges?
Voilà la conclusion de la décision du 10 septembre dernier du juge Edward Belobaba, de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, dans le dossier City of Toronto et al v. Ontario, 2018, ONSC 5151, entendu le 31 août dernier.
Un candidat à l’élection du 22 octobre prochain, Rocco Achampong, et trois individus, Chris Moise, Ish Aderonmu et Prabha Khosla, se sont joints à la ville de Toronto pour contester la loi proclamée à Queen’s Park le 14 août dernier.