Il y a 13 400 ans, plusieurs individus ont été enterrés avec des marques de violences subies à plusieurs moments de leur vie, ce qui pourrait en faire la plus ancienne preuve de «guerre» entre deux communautés.
Pour les archéologues et les historiens de la préhistoire, c’est un morceau important du casse-tête.
Au contraire de l’émergence de l’agriculture préhistorique, qui est assez bien documentée, l’évolution de la violence, armée ou non, l’est beaucoup moins.
Des violences sur plusieurs années
Lorsqu’apparaît l’écriture, il y a 5 000 ans, elle accompagne la naissance des premiers États dotés d’une hiérarchie. Mais à combien de millénaires en arrière faut-il remonter pour voir apparaître les prédécesseurs des premières guerres entre États ?
Les 61 squelettes dont il est question ici avaient été exhumés dans les années 1960, sur un site appelé Jebel Sahaba, au nord de ce qui est aujourd’hui le Soudan, près du Nil. Déjà, à l’époque, les nombreuses blessures subies par une vingtaine de ces personnes avaient été attribuées à «une guerre».
Mais un réexamen des os a révélé que ces violences n’étaient pas toutes survenues au même moment.