Fouettés par la COP21 de Paris en décembre 2015, nos gouvernements Trudeau, Wynne et Couillard – à l’instar de ceux d’Obama, Hollande et d’autres – s’ingénient à «décarboniser» nos économies et à démoniser les scientifiques et commentateurs qui s’entêtent à dire que le climat de la planète n’est pas déréglé, que le CO2 ne peut pas être qualifié de «pollution», et que plusieurs mesures, prises prétendument pour mitiger de futurs changements climatiques hors normes, s’avéreront inutiles ou néfastes.
Ce ne sont pas tous les libres-penseurs qui opinent, comme moi, que la lutte aux changements climatiques est la plus grande fraude depuis le commerce des indulgences par l’Église catholique au Moyen-Âge.
Certains parlent d’une folie douce ou d’une obsession passagère, «the ignis fatuus of our day» selon Rex Murphy. D’autres y voient une grossière exagération ou une entreprise dont on a perdu le contrôle. Plusieurs acceptent toutefois qu’on puisse vouloir surveiller l’évolution du climat et chercher à mesurer l’impact de l’industrialisation sur la météo, comme on le fait depuis longtemps pour l’environnement et la biodiversité.
Plusieurs lecteurs, choqués qu’on puisse contredire des chefs politiques ou des vedettes qu’ils admirent, ou encore remettre en question l’objectivité ou l’indépendance d’académies scientifiques ou de l’ONU, me demandent souvent de leur fournir des sources réputées et crédibles.
Malheureusement, de nos jours, «réputées» ne signifie pas toujours «crédibles». Des agences publiques réputées subissent des pressions pour pondre des rapports favorables au narratif gouvernemental. Inversement, les analyses d’instituts privés, financés ou non par l’industrie, sont souvent parfaitement crédibles. Il faut surtout se méfier de ceux qui préfèrent attaquer le messager plutôt qu’examiner le message.