Après des décennies de croissance exponentielle, les programmes de français langue seconde des conseils scolaires du pays peinent à trouver un nombre suffisant d’enseignants qualifiés, selon le commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge.
Un «leadership clair» est nécessaire, dit-il en visant la ministre Mélanie Joly, si le gouvernement fédéral veut élever le taux de bilinguisme national de 17,9% à 20% d’ici 2036 – une cible que d’aucuns trouvent encore peu ambitieuse.
C’est à Vancouver, le 13 février, que M. Théberge dévoilait un rapport sur la pénurie nationale d’enseignants de français langue seconde. Sa présence au sein de l’École Bilingue Elementary School servait à illustrer le problème.
Jamais vu
«De toutes mes années comme enseignante de français langue seconde et de formatrice à l’Université de la Colombie-Britannique, je n’ai jamais vécu une situation comme celle que nous vivons actuellement avec une telle demande», a déclaré Wendy Carr, également vice-présidente de Canadian Parents for French au niveau national.
Il faut dire que le succès des programmes de français langue seconde ne faiblit pas, à l’instar de l’immersion. En 1976, environ 23 000 élèves étaient inscrits. Quarante ans plus tard, en 2015, ils sont 430 000 (en hausse de 20% en seulement quatre ans).