La pandémie de CoViD-19 en territoire inexploré

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Publié 03/11/2020 par Agence Science-Presse

Des deux côtés de l’Atlantique, les États-Unis, la France, la Suède et d’autres pays, font face à la même situation: une deuxième vague de CoViD-19 qui frappe plus fort que la première, avec encore plus de cas qu’au printemps, et ce, plus tôt dans la saison froide que ce qui avait été prévu — faisant craindre que le pire soit encore à venir.

Les États-Unis frisent les 100 000 nouveaux cas par jour, la France les 50 000. L’Europe dans son ensemble recensait au milieu de la semaine une moyenne de 220 000 nouvelles contaminations par jour la semaine dernière, soit une hausse de 44% par rapport à la semaine précédente.

Moins de décès

Le seul côté positif est que le nombre de décès n’augmente pas aussi vite. Mais les hospitalisations, elles, sont en hausse, quoique pas au niveau du printemps.

Plusieurs pays européens ont annoncé de nouvelles mesures sanitaires pour éviter un engorgement des hôpitaux. Même la Suède, souvent citée en modèle pour ses mesures plus permissives, fait face à une hausse rapide des cas.

La croissance des cas dépasse celle des tests

Plusieurs ont tenté de relier la hausse du nombre de cas à la hausse du nombre de tests de CoViD-19. Si l’on teste davantage, disaient-ils, il est normal qu’on détecte davantage de cas.

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Mais cette hypothèse est devenue désuète, selon le projet Covid Tracking : d’une part, aux États-Unis, la croissance du nombre de cas est à présent de 24%, alors que la croissance du nombre de tests n’est que de 9%.

Hospitalisations

Mais surtout, le nombre d’hospitalisations a commencé à augmenter lui aussi. 39 des 50 États américains notent une hausse des hospitalisations reliées au coronavirus depuis la mi-octobre.

Bien que les calculs diffèrent d’une région à l’autre, les modèles estiment un écart de 2 à 4 semaines entre la hausse des cas et la hausse des hospitalisations.

Jeudi, la France recensait plus de 3 000 personnes en réanimation ou aux soins intensifs, contre 7 000 au sommet de la première vague. Aux États-Unis: 42 000 hospitalisations, contre 30 000 un mois plus tôt, le sommet au printemps ayant été de 60 000.

Plus jeunes

Le taux de décès semble être moins élevé qu’au printemps, sans doute parce que la moyenne d’âge des malades est moins élevée.

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Mais là encore, la pandémie est entrée dans une région inconnue.

Les calculs sur le temps qu’il faudra à une population jeune pour inévitablement infecter les groupes plus vulnérables n’ont plus la valeur qu’ils avaient au printemps: les mesures de protection de ces groupes ont été renforcées, et les médecins ont beaucoup appris sur la maladie.

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