Fidèle à lui même, exubérant et chaleureux, Gaï de Ropraz lançait son premier roman édité lors d’une réception organisée dans la galerie Pierre Léon de l’Alliance française de Toronto. La mémoire des vagues est un premier thriller violent où le héros, amnésique, est à la recherche de son identité. Un bouquin de 600 pages où la description occupe une large place au cours de l’intrigue. Quand on aime on ne compte pas.
Gaï de Ropraz manie la langue française avec brio et sait se vendre; utile lorsqu’on sort un bouquin. Il prend un malin plaisir à raconter que la seule critique qu’un journaliste lui a adressée serait qu’il a du talent, voire du génie, mais qu’il gagnerait à être plus concis. Il y a pire comme critique. Sacré Gaï!
«J’essaie d’emmener le lecteur dans la pièce où je suis», indique le président de France-Canada, également vice-président du Salon du livre de Toronto, pour justifier les longs passages descriptifs dans son livre. Alors forcément, on commence à la comparer à Proust… «Je ne sais plus si on comparait Ropraz à Proust ou Proust à Ropraz», lâche-t-il avec un sourire non dissimulé. Aucune limite, c’est ça la force de Gaï; plus c’est gros plus ça passe!
Lorsqu’il a reçu le coup de téléphone de l’éditeur, il s’est mis «à chialer». «C’est un achèvement, tu touches le nirvana du doigt», continue-t-il.
C’est la première fois que Gaï tente de faire éditer un ouvrage, mais il en a écrit d’autres, juste pour lui, «parce que ça calme les nerfs». «Quand je m’énerve, soit je descends faire à manger, soit j’écris», dit le «polyglotte globe-trotter» tel qu’il est inscrit sur la quatrième de couverture de son livre.
Naufragé amnésique
Le récit se déroule sur trois continents, que l’auteur connaît personnellement par ses nombreux voyages.