La Maison d’hébergement revoit sa stratégie financière

10e assemblée générale annuelle

La 10e assemblée générale annuelle de La Maison.
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Publié 02/10/2019 par Mélissa Salé

La Maison d’hébergement des femmes francophones veut diversifier ses sources de financement.

Cet enjeu est le plus important pour l’organisme, selon son conseil d’administration, a-t-on entendu lors de sa 10e assemblée générale annuelle, qui a rassemblé une vingtaine de personnes le 26 septembre dans les locaux de TFO.

Jeanne Françoise Mouè, directrice générale; Alina Sklar, présidente du Conseil d’administration; une invité présidant l’Assemblée générale annuelle; et Olga Syka, membre du Conseil d’administration.

82 femmes et enfants

Rappelons que le but de La Maison, association à but non lucratif, consiste à aider et héberger les femmes francophones et leurs enfants, victimes de violences familiales et conjugales à Toronto.

Avec une disponibilité de 20 lits, l’association a hébergé 82 personnes l’année passée, dont 40 femmes et 42 enfants.

Pour parvenir à satisfaire les besoins de ces femmes et cs enfants, La Maison a besoin d’augmenter ses ressources financières.

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La salle à dîner de la La Maison d’hébergement des femmes francophones de Toronto (on ne précise pas l’adresse pour des raisons de sécurité).

Stratégie

Le premier axe de la stratégie de diversification consiste à la mise en place d’un mécénat de compétences.

L’idée est de faire appel à des experts qui souhaiteraient donner de leur temps à La Maison pour aider les femmes et les enfants, de façon bénévole.

Ensuite, il s’agira non seulement d’organiser des événements de collecte de fonds, mais aussi, de solliciter des fondations pour avoir d’autre financement.

Enfin, le dernier axe consistera à créer un programme de fidélisation mensuel des donateurs, pour aider les femmes et les enfants sur le long terme.

Besoins criants

Ce plan aura pour but de fournir des besoins essentiels aux locataires de La Maison, comme la nourriture.

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Ou encore, au moment de l’arrivée et du départ des femmes hébergées, le budget servira à acheter des trousses d’accueil, des appareils technologiques, ou encore des meubles.

L’argent pourra aussi aider à résoudre le manque de fonds récurrents, qui pose problème pour l’accès aux services de psychothérapie qui est limité à 10 séances, sachant que la moyenne du séjour à La Maison est de 103 jours.

Une salle de séjour de la La Maison d’hébergement des femmes francophones.

La difficulté des cas particuliers

Au-delà du plan financier, La Maison rencontre un autre défi de taille avec les «cas particuliers», selon la directrice générale Jeanne Françoise Mouè.

«On a de plus en plus de femmes qui arrivent avec des enfants qui ont des besoins spéciaux, dont le spectre de l’autisme. […] On a eu le cas d’une femme qui a dû retourner chez son partenaire violent parce qu’on n’a pas pu trouver des services pour son enfant. En plus, elle allait à l’école et elle avait deux autres enfants plus jeunes.»

L’association a essayé de les aider, mais n’a pas pu prendre en charge tous les enfants du fait de leur manque de structures pour ces cas particuliers.

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Cette difficulté «nous prouve que les femmes ont des réalités spécifiques: il y a l’accès au logement qui parfois est limité, il y a d’autres réalités qui font en sorte qu’elles ont beaucoup plus besoin de soutien, d’encadrement avant de retourner dans la communauté.»

En fonction des différentes réalités auxquelles doivent faire face les femmes, celles-ci restent plus ou moins longtemps à La Maison, pouvant aller d’une semaine jusqu’à 1 an.

Enfants-témoins

Malgré ces nombreuses difficultés, La Maison a connu de nombreuses réussites l’année passée, comme le financement du Programme enfants-témoins, après 4 ans de démarches.

Ce programme permet aux enfants de parler de leurs expériences de violence, car «la réalité des enfants dans les situations de violences n’est souvent pas prise en compte», explique une membre du conseil d’administration.

Il faut également souligner l’aménagement, cette année, d’une chambre adaptée aux personnes ayant très peu ou pas de mobilité.

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Le terrain de jeu extérieur de la La Maison d’hébergement des femmes francophones.

Comportements à risque

Aussi, des collaborations et partenariats ont été mis en place durant l’année 2018/2019. Par exemple, La Maison a initié le projet «mobiliser les jeunes», qui a pour objectif de conscientiser et d’outiller la jeunesse francophone autour de la problématique des comportements à risque sur la santé, le bien-être mental et le leadership.

Financé par la ville de Toronto, ce projet a permis de former 19 jeunes francophones.

Dialogue intergénérationnel

L’association a également mené le programme intergénérationnel intitulé «D’une rive à l’autre, de mon époque à la vôtre», qui a permis à deux générations de partager leur expérience de la vie quotidienne à l’ère des médias sociaux.

Des lits à La Maison d’hébergement des femmes francophones.

Quelques dates clés:

• Le 6 décembre, La Maison, en partenariat avec Oasis Centre des femmes, a commémoré la tuerie de Polytechnique à Montréal en 1989.

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• Le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, les résidentes de La Maison ont pu bénéficier des conseils d’une experte dans le domaine des soins de la peau et des cheveux, grâce au partenariat entre La Maison et le centre communautaire bilingue de Scarborough TAIBU.

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