Il ne faudrait pas croire que la machine fait tout et que le numérique est la panacée universelle. Dans toute bonne pédagogie de l’apprentissage des basses fondamentales dont a besoin tout apprenant, la main doit trouver sa place. Si elle ne la trouve pas, des troubles d’apprentissage risquent de survenir.
L’exemple type est celui du langage qui se déroule linéairement. Pour lire, il faut donc décoder un système selon un processus linéaire allant de gauche à droite (langues européennes), avec retour «à vide» vers la gauche, changement de hauteur c’est-à-dire orientation vers le bas, pour passer d’une ligne à l’autre.
Au cours de cette opération, toutes les lettres, tous les mots doivent être traités de gauche à droite. Autrement dit, le sens directionnel général, gauche à droite commande la perception globale du texte (sens des lignes) et la lecture détaillée des composantes (mots et lettres), auquel s’ajoute un mouvement haut en bas.
Orientation spatiale
Tout ceci suppose une parfaite adaptation à des orientations spatiales précises, sous peine d’erreurs ou de difficultés de lecture. L’acquisition de la gymnastique spatiale nécessaire est à la base de la lecture qui comprend donc plus que le décodage de lettres.
D’où l’intérêt d’activités comme la représentation spatiale de la forme des lettres avec les doigts, et de l’écriture manuelle, qui ajoute à ces dimensions linéaire et spatiale la commande de mouvements manuels.