La magie du baobab

Pour le jeune public de TfT

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Publié 16/11/2010 par Annik Chalifour

Théâtre Motus, en collaboration avec le Théâtre français de Toronto, propose un merveilleux spectacle de marionnettes intitulé Baobab, sous la forme d’un conte africain conçu pour les 4 à 8 ans, samedi 20 novembre à 14h, au Berkeley Street Theatre. L’Express a rencontré Hélène Ducharme, metteure en scène de Baobab et co-fondatrice avec Sylvain Massé de Théâtre Motus, qui nous parle du spectacle inspiré d’un séjour en Afrique de l’Ouest et concocté en partenariat avec des artistes africains.

Baobab est issu du premier séjour d’Hélène Ducharme en Afrique en 2008, où elle a visité le Sénégal et le Mali.

Durant son périple, séduite par la richesse culturelle et artistique africaine, Hélène décide de tisser un partenariat avec Hamadoun Kassogué, griot et directeur de la troupe Sô au Mali, le scénographe sénégalais Ismaïla Manga et le musicien Aboulaye Koné originaire du Burkina Faso, qui font partie intégrante de Baobab.

«La présence africaine qui imprègne les dimensions théâtrales, musicales, sonores et visuelles du spectacle assure une connexion immédiate entre le public, jeunes et moins jeunes, et les cultures de ce continent lointain que les gens d’ici connaissent peu», commente la directrice artistique.

Jean Cummings, Sylvain Racine et Claude Rodrigue sont les concepteurs des marionnettes. Marcelle Hudon assure la gestion du théâtre d’ombres.

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La musique et l’environnement sonore sont menés par Aboulaye Koné assisté de Nathalie Cora; les lumières et la régie par Michel St-Amand. Les vêtements de scène sont signés Louis Hudon. Parmi les artistes comédiens d’ici, on retrouve Nathalie Cora et Sharon James.

Du Nord au Sud

«Mon attirance pour l’Afrique est venue d’un séjour artistique dans le Grand Nord: j’ai voulu comparer les deux mondes du Nord et du Sud dans leur rapport avec les enfants.»

«De grandes similitudes existent entre ces deux sociétés aux antipodes. La communauté y joue un rôle primordial dans l’accompagnement et l’éducation des enfants.»

Baobab raconte l’histoire d’un garçonnet de quatre ans, Amondo, né de l’œuf d’un baobab, qui se voit confié au village africain où siège l’arbre à palabres.

L’enfant découvre les multiples aspects de la vie communautaire africaine en compagnie des sages du village, des griots et des marabouts, personnages associés aux traditions orales et spirituelles de l’Afrique de l’Ouest.

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«Tout en permettant d’apprendre sur la vie collective africaine, Baobab initie les enfants à de nombreux symboles culturels issus de cet immense continent.»

«Comme les paroles en bambara, langue du Mali, les sons d’instruments traditionnels dont le djembé, le balafon, le doum doum et le cora.»

Il est à noter que le spectacle de samedi prochain sera précédé de représentations offertes au public scolaire du 17 au 19 novembre.

Auditoire authentique

La directrice artistique de Théâtre Motus, basée à Longueuil, comédienne de formation, a joué sur les scènes québécoises de 1990 jusqu’à 2000, où elle est tombée amoureuse du médium de la marionnette et par le fait même, du jeune public.

«J’adore travailler auprès des enfants. Ils sont naturellement attentifs et critiques. Avec les enfants, on sait d’emblée si le spectacle est captivant ou ennuyeux. Un auditoire réellement authentique!», déclare Hélène Ducharme.

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«Nos pairs africains sont très fiers et heureux de partager leur culture avec les jeunes d’ici.»

«Dans les cultures africaines, on apprend beaucoup à travers les contes et les proverbes. Baobab permet aux artistes africains de révéler cette dimension importante dans leur façon de vivre.»

Théâtre Motus, créé en 2000, aspire à échanger avec les jeunes spectateurs: toute sa création artistique favorise les liens avec le jeune public.

La compagnie diffuse ses spectacles ici et outre-mer incluant plusieurs représentations offertes en Europe, aux États-Unis, au Mexique et en Grèce. En décembre de cette année, Motus planifie de présenter Baobab au Mali.

Dons du baobab

Le gigantesque baobab sert de décor central au spectacle. En Afrique, la longévité du baobab est légendaire: on peut rencontrer des spécimens âgés de près de 2000 ans.

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On le nomme aussi arbre à palabres, parce qu’il est un lieu traditionnel de rassemblement, à l’ombre duquel on s’exprime sur la vie en société, les problèmes du village, la politique.

Peut-être saviez-vous que les fruits du baobab, appelés «pains de singe», sont comestibles. Son écorce sert à confectionner cordes et cordages. Sa feuille est utilisée pour fabriquer des tisanes médicinales traditionnelles. Au pays Dogon, au Mali, le fruit séché est transformé en maracas après l’avoir percé de petits trous et décoré au fer rouge.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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