La légende de Calamity Jane: les soeurs Campagne célèbrent le Wild West

Premier EP de six chansons et une tournée virtuelle

LLDCJ La Légende de Calamity Jane
La Légende de Calamity Jane: Annette Campagne, Michelle Campagne, André Lavergne.
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Publié 16/03/2021 par François Bergeron

Le folklore des pionniers et des brigands de l’Ouest canadien et américain inspire le trio musical La légende de Calamity Jane, qui vient de lancer son tout premier EP éponyme de six chansons.

Composé des Fransaskoises Annette et Michelle Campagne (Hart Rouge) et du guitariste gaspésien André Lavergne (Dans L’Shed), le nouveau groupe présente six vignettes de ce Wild West qui a toujours passionné les soeurs Campagne, icônes culturelles des Prairies depuis plus de 30 ans.

Depuis 13 ans, leur festival bilingue Terre Ferme, sur leur ferme familiale en Saskatchewan à 40 kilomètres de la frontière du Montana, est l’événement de la saison dans la province. C’est là qu’a été tourné cet été le vidéoclip de 40 jours et 40 nuits, l’une des six pièces du mini-album.

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Spectacle virtuel

«Malgré la pandémie et entre les confinements, notre timing en 2020 a été parfait»: disent-elles en entrevue Zoom à l-express.ca. «On a pu écrire les chansons, les enregistrer (dans le studio d’André Lavergne à Québec) , tourner trois vidéoclips et tourner un spectacle!»

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Pour l’instant, à défaut de pouvoir partir en tournée et participer à diverses francofêtes, la captation du spectacle est offerte dans les réseaux de la francophonie canadienne. Mais Annette et Michelle Campagne ont hâte de pouvoir remonter sur une vraie scène.

(Le pluriel est employé ici parce qu’on ne se souvient plus laquelle des deux soeurs a dit quoi, laquelle a rencontré André Lavergne dans un festival en France, laquelle a un fils qui a filmé le vidéoclip et une fille qui y tient un rôle…)

Hommes durs et femmes fortes

La légende de Calamity Jane célèbre la résilience de ceux et celles qui ont sillonné et développé l’intérieur du continent, en commençant par le nom du groupe honorant un personnage mythique: «une femme aventureuse et intrépide, qui aimait les hommes, l’alcool et l’odeur de la poudre à canon».

Une pièce du EP, La balade de Will James, raconte l’histoire vraie d’un autre héros de l’Ouest: le Québécois Ernest Nephtali Dufault, parti en 1907 travailler dans les ranches de la Saskatchewan et des Prairies américaines, cascadeur dans des films à Hollywood, soldat, dessinateur, écrivain, alcoolique mort à 50 ans… «Je suis un imposteur, mais au moins je suis l’auteur de ma vie», lui font-elles dire.

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Dans Terre promise, elles chantent: «Entre le Diable et l’Esprit saint, il ne reste plus rien, à part le bleu, blanc, rouge du rêve américain, qui s’écroule sous mes pieds». C’est un commentaire politique si on veut, mais c’est d’abord l’histoire d’une femme qui suit son homme pour la ruée vers l’or.

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Annette et Michelle Campagne.

Tranquilité trompeuse

«Il y a à peine 100 ans, c’était encore le Wild West ici», expliquent les soeurs Campagne. «Le pétrole a remplacé l’or, mais c’est encore un décor majestueux à la tranquillité trompeuse.»

Michelle et Annette Campagne cumulent un patrimoine musical impressionnant, reconnu par de nombreux prix. Et La Légende de Calamity Jane, assurent-elles, ne fait pas disparaître Hart Rouge ni Dans L’Shed ni leurs projets solos.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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