Il y a une grande différence entre bilinguisme et perfectionnisme. Pour être bilingue, il ne faut pas nécessairement maîtriser parfaitement les deux langues. Il faut être capable de bien se débrouiller dans la langue seconde.
C’est ce qu’Andromache Karakatsanis, juge à la Cour suprême du Canada, a appris jadis de sa professeure de français.
Elle l’a rappelé aux étudiants en droit qui participaient au «Souper français» virtuel du 8 janvier dernier, un évènement annuel de l’Association étudiante de la section de common law de l’Université d’Ottawa.
La perfection est l’ennemi du bien
Conférencière d’honneur, la juge Karakatsanis reconnaît que, pour un juge anglophone, présider une audience en français, c’est tout un défi. «Cela demande d’être vulnérable devant les parties et les avocats, de révéler que même les juges sont imparfaits.»
Elle exhorte les étudiants qui n’ont pas le français comme langue maternelle à ne pas hésiter de s’exprimer dans leur langue seconde.