Apprendre la guitare permettrait à l’enfant hyperactif d’améliorer son comportement, sa motricité et ses apprentissages en classe. Faire de la musique lui donnerait aussi le goût de la réussite.
«L’impact le plus probant est certainement celui de la motivation et de l’estime de soi», rapporte l’étudiante en éducation de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Linda Essiambre. La thèse de doctorat de l’enseignante en français de la Commission scolaire des Phares de Rimouski démontre qu’il existerait même des liens entre l’apprentissage de la musique et du français chez ces jeunes. Cette étude fera bientôt l’objet d’un livre à paraître aux Presses de l’Université du Québec (PUQ).
Amélioration de la motivation, goût de la lecture et de la mémorisation, jouer d’un instrument serait une expérience très positive pour les jeunes vivant avec un trouble de déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH). «On répète à ces jeunes qu’ils ne sont pas capables. Et là, ils réussissent à apprendre un nouveau langage, celui de la musique!», s’exclame la chercheuse.
Ce sujet d’étude s’est imposé de lui-même lorsqu’elle a constaté les bénéfices de l’apprentissage de la guitare sur son fils. Diagnostiqué TDAH lorsqu’il était enfant, Charles-Frédéric, maintenant âgé de 22 ans, poursuit aujourd’hui des études supérieures à l’UQAR. Pour son fils, la pratique de cet instrument de musique a remplacé l’habituelle médication. «Ses huit années de guitare l’ont motivé pour poursuivre sa scolarité. Elle a été une bouée de sauvetage», soutient-elle.
Contrairement à d’autres instruments de musique, comme les percussions ou le violon, la guitare sèche semble avoir eu un effet calmant auprès des élèves étudiés (six garçons et une fille, tous élèves de 4e secondaire, diagnostiqués TDAH).