La francophonie continue de croître à Durham-Peterborough

Foire carnavalesque le samedi 22 février

Le duo trad-country Sugar Crush sera en concert à l'école Saint-Charles-Garnier dans la cadre de la fin de semaine culturelle du COFED le 22 février.
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Publié 06/02/2020 par Ericka Muzzo

Depuis son entrée en poste à titre de directrice du Conseil des organismes francophone de la région de Durham (COFRD), il y a un an, Chantal Bazinet s’efforce de trouver «la» solution pour mieux rejoindre les francophones du territoire.

Ils seraient de plus en plus nombreux à choisir Oshawa comme lieu de résidence, une nouvelle réalité qui exige des ajustements de la part des organismes locaux.

«Je travaille de ma propre façon, mais tout était déjà bien établi à mon entrée en poste. J’apporte les projets qui marchent bien pour moi, avec la vision de rejoindre tout le monde et de former une grande famille!», explique Mme Bazinet, qui a pris le relais d’Élaine Legault à la tête du COFRD à la fin de 2018.

Cette dernière a pris sa retraite après plus de 20 ans au sein de l’organisme.

Célébration de Ontario 150 par le COFRD en novembre 2017.

Fin de semaine culturelle

L’un de ces projets, c’est celui de la Foire rassembleuse des organismes francophones de la région de Durham, dans le cadre de la fin de semaine culturelle des 22 et 23 février, pour lequel le COFRD a obtenu 24 000 $ du Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFO).

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«C’est ouvert au public. Il y a de tout pour tous. Les organismes y seront cette année pour mieux se faire connaître, parce qu’on remarque que parfois les francophones de la région ne connaissent pas leur existence», explique Chantal Bazinet.

Samedi 22 février de 13h à 17h, à l’école secondaire Saint-Charles Garnier à Whitby: foire canavalesque des organismes, dans le gymnase.

De 18h30 à 20h: exposition d’artistes locaux, dans l’entrée de l’école.

20h: spectacle du duo trad-country Sugar Crush, à la salle communautaire de l’école.

L’école secondaire catholique Saint-Charles-Garnier à Whitby.

Dimanche 23 février de 11h à 13h à la salle de la paroisse Assomption de Notre-Dame à Oshawa: brunch familial de l’Association des femmes canadiennes-françaises.

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13h30: : Concours de chant Découvertes mettant en vedette des jeunes de 9 à 16 ans, toujours à la salle paroissiale.

Les gagnants du concours de chant Découvertes 2019 .

Structures d’accueil

En plus de coordonner un centre d’emploi et des services d’établissement pour les nouveaux arrivants, le COFRD regroupe quelque 30 organismes membres, issus des milieux communautaire, paroissial et de l’éducation.

L’ACFO Durham-Peterborough compte parmi ceux-ci, et son président, Achille Fossi, se réjouit du projet du COFRD.

«Durham-Peterborough est devenue une région francophone par excellence, nos effectifs explosent. Il faut multiplier les structures pour accueillir les francophones qui veulent s’installer ici. Si les résidents sont à l’aise, ils pourront davantage contribuer à la vitalité économique», constate-t-il.

Pour ce faire, il est crucial aux yeux de M. Fossi que les organismes collaborent. «L’union fait la force, on a les mêmes objectifs. On aimerait aussi avoir le soutien du gouvernement, notamment pour l’accès aux services en français.»

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Les administrateurs de l’ACFO Durham-Peterborough. Au centre: Achille Fossi.

Pas encore de désignation

Depuis une dizaine d’année, plusieurs intervenants de la région tentent d’obtenir sa désignation en vertu de la Loi sur les services en français de l’Ontario, en vain.

Achille Fossi souhaiterait que les francophones puissent être servis dans leur langue à ServicesOntario et dans le réseau de santé, en plus d’obtenir plus d’écoles «parce que là, elles sont débordées».

Le français est la langue maternelle d’un peu moins de 2% des résidents de Durham, et près de 40 000 personnes parlent français dans la région.

Un portrait nécessaire

La foire des organismes du COFRD sera peut-être le prétexte pour faire avancer ces dossiers. «Il faut que les francophones voient les services qui existent, parce qu’en ce moment plusieurs se tournent vers l’anglais en pensant qu’il n’y a pas d’autre option. Il faut garder notre culture vivante», plaide Chantal Bazinet.

L’une des étapes pour y parvenir, d’après Achille Fossi, serait d’avoir un portrait de la situation globale pour voir si les organismes actuels correspondent bien aux besoins des francophones. «Au vu de l’évolution démographique, ce serait bien d’évaluer les programmes, de voir ce qui marche.»

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Le pavillon canadien-français à la Fiesta multiculturelle d’Oshawa a l’été 2017.

Qu’ils proviennent de l’international, d’ailleurs ou Canada ou même d’aussi près que Toronto, les nouveaux résidents qui choisissent la région de Durham-Peterborough le feraient pour plusieurs raisons: le coût des propriétés plus abordables, les structures institutionnelles qui s’y trouvent déjà, l’espace et la proximité de la Ville Reine.

«On essaye de se tenir à l’affût de ce qui importe à chacun», résume Chantal Bazinet.

Miltiples activités

Le COFRD avait aussi obtenu du financement du PAFO en 2018-2019: 100 000$ pour le projet L’union fait la force! qui consistait en une série de manifestations, concerts, pièces de théâtre, conférences et ateliers en lien avec la francophonie.

Un autre volet de «la» solution qui permettra aux francophones de se rejoindre pour faire front commun dans les luttes à venir.

Auteur

  • Ericka Muzzo

    L’Initiative de journalisme local est financée par le gouvernement du Canada et gérée par l'Association de la presse francophone.

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