Les différences entre deux jeunes chênes cultivés dans une serre du Centre de recherche et d’innovation de Vineland (à l’ouest de St.Catharines) sautent aux yeux: non seulement l’un est-il deux fois plus haut que l’autre, mais son système racinaire est aussi beaucoup plus dense.
Ces deux arbres ont été plantés dans le même substrat de croissance le même jour en avril dernier. La différence est que l’arbre de petite taille a été cultivé dans un plateau multicellules ordinaire en plastique noir, utilisé fréquemment dans les pépinières, tandis que le plus grand a été cultivé dans un nouveau plateau de multiplication révolutionnaire conçu par le Centre de Vineland.
Darby McGrath, chercheuse spécialisée en pépinière et en aménagement du paysage, travaille à Vinland depuis 2013. Précédemment, elle a participé à de nombreux projets portant sur les arbres en milieu urbain, s’intéressant tout particulièrement à la culture d’arbres capables de survivre et de s’épanouir le long des autoroutes et des boulevards urbains au Canada.
«Ces plantations sont délicates, explique Mme McGrath. Elles se font dans des conditions qui sont à l’opposé de celles qui conviennent aux arbres.» Le sol est souvent compacté, il renferme parfois peu d’eau, et les arbres subissent des stress supplémentaires liés à la pollution et au sel de voirie.
Pour améliorer la capacité de survie des arbres dans de tels environnements, il est important que les semis plantés soient en excellente santé et possèdent un système racinaire robuste.