Dans un ultime élan pour influencer le cabinet Trudeau, au moment où une décision sur le financement du prochain Plan d’action pour les langues officielles est imminente, la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) publie ses «attentes minimales».
En plus de la continuité du 1,1 milliard $ du plan quinquennal actuel, l’organisme réclame 115 millions $ par année pour combler les besoins criants du milieu associatif et la complétude institutionnelle en éducation.
Le plan se terminant fin mars contribue 57 millions $ par année au développement communautaire en milieu minoritaire. Mais selon l’organisme porte-parole, environ 60% des fonds de l’initiative en place depuis 2003 sont des transferts aux provinces et territoires distribués dans le cadre d’ententes à long terme.
«Ces fonds ne se transforment pas en investissements dans les communautés», signale le président Jean Johnson. «Il n’y a rien qu’on peut faire avec ces transferts, il y a zéro reddition de comptes des gouvernements par rapport à leur utilisation. Alors que nous, on doit justifier nos subventions de façon très détaillée.»
Rattrapage
Le porte-parole se fait catégorique: «On est prêt à continuer, mais il y a un rattrapage à faire. Dans les conversations qu’on a eues avec les élus sur la Colline parlementaire, pas une personne n’a réagi négativement au montant de 575 millions. Tout le monde est d’accord.»