L’Ontario voisine le Québec, mais le Québec connaît peu l’Ontario. C’est pourquoi Jean-Louis Roy a écrit Chers voisins. Ce qu’on ne connaît pas de l’Ontario. En lisant ce brillant essai, tout Ontarien en apprendra aussi beaucoup sur sa province et sur Toronto, la capitale culturelle du Canada.
L’essai est construit comme un grand reportage sur la société ontarienne d’aujourd’hui, reportage qui est le fruit d’entrevues avec des gens d’affaires, des penseurs, des artistes, des écrivains, des visionnaires surtout.
Parmi les témoins interviewés lors de sa traversée de l’Ontario, Jean-Louis Roy a rencontré Lincoln Alexander, Mohammed Brihmi, François Boileau, Roger L. Martin et Guy Mignault, pour n’en mentionner que quelques-uns.
Tous les témoins rencontrés illustrent clairement que l’Ontario est un véritable laboratoire de la diversité, une société de diasporas dans laquelle «un grand nombre des aires spirituelles, culturelles et linguistiques de la famille humaine y cohabitent». Et ce, avec harmonie, sans les heurts des accommodements raisonnables.
Selon le témoin Rahul Bhardwaj, de Toronto Community Foundation, la diversité est «l’ADN même de la société ontarienne». Voici quelques exemples: le maire de Windsor est d’origine libanaise, l’éditeur du London Free Press est d’origine italienne, la vice-présidente du réseau télévisuel OMNI est d’origine biélorusse et Rahul Bhardwaj est d’origine indienne.
Je signale, en passant, qu’il existe une version anglaise du livre: Ontario in Transition. Achievements and Challenges, Mosaic Press, 200 pages, 24,95 $.
«Les Ontariens sont divers au sein de chaque communauté, comme le montre le pluralisme religieux – chrétien, musulman et athée – de la communauté arabe; le pluralisme culturel et linguistique des membres de la communauté noire; le pluralisme ethnique, religieux, linguistique et culturel de la communauté indienne et de celles venues des autres pays de l’Asie du Sud; le pluralisme linguistique, ethnique et culturel de la communauté chinoise.»