Je ne suis pas du tout dans l’esprit des Fêtes… Pourtant, je l’étais jusqu’à il y a quelques jours. Comme c’est le cas chaque année, j’avais même du retard dans l’achat des cadeaux que j’allais offrir à mes proches. Mes décorations, assez sommaires, étaient complétées, mais c’est sans grande conviction que je les avais installées, sachant que j’allais être absent pour une partie de la période au cours de laquelle on les met normalement en valeur. Il est difficile d’être véritablement dans l’esprit de Noël quand il fait 28 ou 29 degrés Celsius et qu’une mer turquoise s’abreuve des rayons du soleil.
J’écris ces lignes depuis Cuba, où le travail m’a envoyé pour quelques jours. Pas ma collaboration pour L’Express, non. Il n’y aurait probablement aucune raison de m’envoyer sur la plus grande île des Antilles pour trouver l’inspiration pour une chronique «En bon français».
C’est plutôt mon travail habituel de journaliste pour Le Nouvelliste, le quotidien de la région de Trois-Rivières, qui fait en sorte que je me retrouve ici. Quelques jours à peine. Pour travailler tout en profitant du soleil.
J’avoue que je ne déteste pas ça. La seule idée de faire un pied de nez aux grands froids m’enchante. Normalement, je le fais en mars, quand l’hiver rigoureux est sur ses derniers milles. Mais je n’allais pas rater l’occasion de goûter au bonheur de sentir le sable sous mes pieds, de laisser les vagues venir me souhaiter la bienvenue, de découvrir la riche histoire de La Havane et de siroter quelques cocktails exotiques pendant quelques jours.
Par acquit de conscience, j’avais apporté un seul livre, dans lequel je m’étais promis de trouver l’inspiration pour cette chronique. J’ai remporté mon pari.