La diligence, une aventure toujours actuelle?

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Publié 14/04/2019 par Gabriel Racle

Le mot «diligence» serait-il toujours d’actualité, après avoir galopé sur les routes de l’Europe et de l’Amérique?

On peut lire sur Internet l’explication suivante du mot diligence, qui nous transporte à l’époque où a commencé à se développer le transport public de voyageurs d’une ville à une autre. «Une diligence est alors un véhicule tiré par des chevaux, utilisé au XIXe siècle pour transporter des passagers ou du courrier postal, ou les deux.»

Rapidité

Le terme «diligence» a servi pour marquer la rapidité de ce moyen de transport à son époque. C’était le résultat d’une longue évolution pour assurer le confort modeste des passagers, la stabilité de ces véhicules et leur capacité de transport.

Les particuliers qui n’avaient pas leur propre voiture devaient utiliser les transports collectifs. Les voitures publiques les plus connues étaient les diligences. Le mot diligence désigne à l’origine une vive allure avant de s’appliquer au véhicule qui menait grand train.

La première diligence apparaît à la fin du XVIIe siècle.

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La diligence était alors la voiture la plus rapide. Ainsi, au XVIIIe siècle, le trajet de Paris à Lyon, dans les 470 km s’effectuait en cinq jours et demi l’été et six jours et demi l’hiver. Les nuits servaient à reposer les voyageurs dans un hôtel, et à changer d’attelage.

Prix

Pour autant, le voyageur devait y mettre le prix. Dans la diligence elle-même, il existait des différences tarifaires selon que l’on voyageait à l’intérieur ou à l’extérieur du véhicule.

Par exemple, s’il fallait acquitter 79 livres (environ 15 $) si l’on prenait place à l’intérieur du véhicule, il fallait 49 livres (8 $) si l’on faisait le choix de voyager exposé aux intempéries éventuelles.

Au Québec

Les diligences ont aussi fait leur apparition au Québec au XIXe siècle et assuraient certains trajets en transportant passager et courrier. Elles pouvaient prendre jusqu’à huit passagers tout au plus.

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Le trajet entre Montréal et Québec prenait plus ou moins de temps selon les saisons. Selon les moyens financiers dont disposait un voyageur, il pouvait prendre une diligence proprement dite, la malle-poste ou une voiture extra.

«Dès Montréal, les diligences de la Ligne Rouge (vers Québec) partaient de l’hôtel Rasco. À six heures du matin, une trompette se faisait entendre, en face de l’hôtel. C’était le signal du départ de la diligence de cette ligne.»

«Les diligences de la Ligne Verte partaient des écuries de la rue Saint-Gabriel, presque en face des bureaux du quotidien La Patrie (ce journal avait ses bureaux sur le côté est de la rue Saint-Gabriel, entre les rues Notre-Dame et Sainte-Thérèse). Cette ligne faisait concurrence à la Ligne Rouge.»

Un voyage en hiver n’était pas une mince affaire au XIXe siècle. Pour parcourir la distance entre Québec et Montréal, le voyage durait deux jours et demi, selon l’état de la route, en raison de nombreux relais tout le long du trajet.

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Chanson

Une chanson d’André Claveau (1911-2003), chanteur français, a assuré la pérennité de la diligence, car on peut l’entendre à des émissions de radio ou de télévision et on la trouve en intégralité et chantée sur Internet, site La petite diligence, une histoire amusante.

Voici un extrait:

La petite diligence

Il y avait un vieux notaire

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Un curé et son bréviaire

Une fille à marier

Un monsieur très distingué

Le notaire dormait, le curé priait

La belle rougissait en silence;

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Le monsieur parlait et lui récitait

Des rondeaux et des sonnets

André Claveau

Faire diligence

Le mot diligence est toujours d’actualité dans l’expression faire diligence employée envers des subalternes.

«L’expression, utilisée dès le XVIe siècle, vient du latin diligencia qui signifie rapidité, exactitude, attention, soin. Faire diligence signifie traiter quelque chose avec le plus grand soin et le plus rapidement possible. Cette expression est le plus souvent utilisée dans les administrations.»

Conclusion

Voici la conclusion de la chanson de Claveau, que chacun interprétera ou non à sa manière, au passé, présent ou futur:

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Quand on veut se marier

Il faut savoir voyager.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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