… Suite de la semaine dernière
Dès l’entrée les Territoires du Nord-Ouest. La Dempster Highway épouse les courbes et les cols des montagnes Richardson. Tous les sens participent à l’expérience. Paysages, odeurs, son du roulement des pneus et du vent s’engouffrant dans les fenêtres baissées. Les deux mains sur le volant, on y vit pleinement.
À cette apothéose succède un plat pays infesté de gros moustiques. Et nous arrivons éventuellement à Fort McPherson. L’isolement des autochtones est impressionnant. Comment bien vivre dans un tel village? Le village suivant, Tsigehtchic, apporte une réponse: dans la joie. On y célèbre un mariage et c’est très émouvant.
Plus que quelques heures de gravier avant l’arrivée à Inuvik. C’est excitant mais je suis un peu déçu d’arriver si vite au bout de la route. La plus grande ville arctique au Canada, Inuvik compte moins de 4000 habitants mais c’est très étendu, et les bâtiments publics semblent énormes.
Quelle collectivité fascinante. À son cœur, les autochtones; solides, souriants, fiers mais déracinés. Et tout autour, les commerçants et administrateurs venus de partout. Des proprios du Moyen-Orient vendent de la poutine à 12,10$ au restaurant The Roost; le Dempster Burger y coûte 13,30$. Bienvenue aux prix du Grand Nord.