Les retombées économiques de la culture sont difficilement quantifiables, encore plus en milieu minoritaire. Entre mise en avant de talents locaux et rentabilité économique, il est difficile de trouver l’équilibre dans les communautés francophones. Un panel de discussion sur la culture et le PIB a eu lieu vendredi 9 août à Halifax à l’occasion de l’Agora du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne, afin de faire émerger des pistes de solutions.
«La culture est l’aspect le plus important de l’existence humaine. Je ne vois pas pourquoi elle devrait être rentable», affirme la directrice générale de l’Association de la musique de la côte Est (AMCE), Blanche Israël, en entrevue avec Francopresse.
Retombées économiques… et identitaires
Devant l’incompréhension des gouvernements provinciaux hors Québec, la gestionnaire est néanmoins «souvent obligée de faire valoir ses apports économiques et touristiques» pour obtenir des fonds.
«Côté francophone, il y a une meilleure compréhension et souvent plus d’aides, car la culture est intrinsèquement liée à la préservation et à la défense de la langue française», concède Blanche Israël.
L’AMCE réunit les membres de l’industrie musicale du Canada atlantique et organise tous les ans un festival pour promouvoir et récompenser les artistes de la région. Des responsables de production et de l’organisation de festivals du monde entier y participent.