Le lundi 4 décembre, la Croix Rouge canadienne m’a téléphoné pour donner suite à une plainte que j’avais formulée six mois plus tôt. Je leur avais retourné un formulaire de don unilingue anglais, avec ce mot: «Je donne à ceux qui me le demande en français!»
Lorsque j’ai demandé pourquoi on me sollicitait dans la langue de Shakespeare, pourquoi pas dans les deux langues officielles du Canada, la préposée m’a répondu: «Tous nos envois en Ontario se font en anglais seulement. C’est ce qui explique la lettre que vous avez reçue en anglais.»
J’ai tout simplement explosé! «Madame, je suis un francophone né en Ontario et éduqué en français en Ontario. J’ai travaillé toute ma vie en français en Ontario. Votre geste est une insulte pure et simple, une gifle aux 620 000 Franco-Ontariens. Allez donc vous faire #?%$&*!»
J’ai accroché de façon intempestive. J’ai oublié de lui ordonner de retirer mon nom, mon adresse, mon numéro de téléphone et mon courriel de leur liste. Elle va comprendre, par cette lettre ouverte, ce qu’elle a à faire.