Si vos rêves ne sont plus les mêmes depuis le début de la pandémie, vous n’êtes pas seuls. Et si vous êtes plutôt de ceux qui ne se souviennent pas de leurs rêves, sachez que ceux qui s’en souviennent, eux, ne rêvent pas juste de virus.
«J’ai rêvé que l’école m’avait contacté pour me dire qu’ils avaient décidé que toute la classe allait venir chez moi et que j’étais censée leur enseigner tant que l’école resterait fermée.» C’est l’un des rêves rapportés récemment par le New York Times, dans un reportage sur une recherche sur les «rêves pandémiques».
Des milliers de questionnaires
La psychologue Deirdre Barrett, de l’École de médecine de l’Université Harvard, à qui l’on doit cette expression «rêves pandémiques», raconte avoir fait remplir des milliers de questionnaires à différentes personnes, dont cette mère d’un enfant de 10 ans.
Bien que ces questionnaires ne permettent pas de mettre de chiffres sur le phénomène, ils sont suffisants à ses yeux pour conclure à l’existence de «décalages dans le contenu des rêves entre le début de la pandémie et les mois plus récents. C’est un aperçu de ce qui inquiète les gens à différents moments pendant l’année.»
Mêmes difficultés dans plusieurs pays
La revue scientifique Dreaming, dont Barrett est la rédactrice en chef, a publié quatre études en septembre sur le sujet, dont une sur les rêves aux États-Unis et une sur ceux en Italie.