À bout de patience, Droits collectifs Québec (DCQ) poursuit le Bureau de la registraire de la Cour suprême devant la Cour fédérale pour son infraction persistante de la Loi sur les langues officielles. Selon le plaignant, c’est une occasion de renforcer les liens entre les francophones en situation minoritaire et les Québécois.
«Nous avons initié ce matin un recours déposé à la Cour fédérale à Montréal pour que la Cour suprême du Canada traduise les jugements qu’elle a rendus antérieurement à l’adoption de la Loi sur les langues officielles», a lancé le juriste et président de DCQ, Daniel Turp, en conférence de presse le 1er novembre.
«C’est un peu surréaliste de devoir faire ça, mais à Droits collectifs Québec, on est préoccupés par le respect des droits politiques et linguistiques des francophones du Québec et du Canada dans son ensemble.»
Le BRCSC
Le bureau de la registraire de la Cour suprême du Canada (BRCSC) est composé d’employés du gouvernement fédéral qui travaillent exclusivement pour la Cour suprême. C’est donc le BRCSC spécifiquement qui est visé par la poursuite, et non la Cour suprême ou les juges.
Avant 1970
Les décisions rendues par la Cour suprême avant 1970 sont disponibles en ligne depuis quelques années, mais pas dans les deux langues officielles. DCQ a été la deuxième entité à porter plainte. On estime qu’environ 6000 de ces décisions sont en anglais seulement.