La coopérative Mokonzie réunit 10 femmes qui apprennent la couture et vendent des habits africains. Le but est de les aider à s’intégrer dans l’économie canadienne en leur apportant une formation et des références. À l’occasion du Mois de l’Histoire des Noirs, elles ont présenté leurs réalisations le samedi 27 février à l’église Presteign Woodbine United.
30 minutes avant le défilé, la pression monte dans les coulisses. Les mannequins bénévoles se préparent, se maquillent et font les derniers essayages. Elles s’apprêtent à présenter la collection été 2010 de la coopérative Mokonzie. Philo Nsamba, la formatrice, réajuste les vêtements, l’air stressé.
«Ce matin j’étais inquiète, car j’avais peur que mes mannequins ne viennent pas. Maintenant j’ai peur que le public ne soit pas au rendez-vous». Qu’elle se rassure, les spectateurs sont là, la petite salle de l’église est pleine.
Le défilé commence. Les sept mannequins présentent deux modèles et des accessoires typiquement africains sous les applaudissements du public. La démarche est parfois hésitante pour ces mannequins d’un jour. Elles poussent un ouf de soulagement à la fin du spectacle.
La coopérative s’est associée au Réseau des chercheures africaines. «Pour célébrer le Mois des Noirs, nous voulons souligner le rôle des femmes dans la culture africaine», explique Malubungi Mueni, directrice générale du réseau. Une exposition d’objets et d’accessoires africains a été organisée en plus du spectacle.
Formation gratuite
Ce défilé représente six mois de travail pour les 10 couturières de la coopérative. Elles sont toutes issues de minorités et immigrées depuis peu au Canada. Elles reçoivent une formation gratuite à la couture, sur des machines professionnelles.